L'élan romantique en peinture quand vivait Schubert
Paysages, Impromptus, Lieder
Franz Schubert, pour son malheur, pour le nôtre sans doute, vécut trop peu de temps et, pour notre bonheur, composa tant qu’il n’eut guère le loisir de s’intéresser à la peinture. Cependant des peintres qui allaient devenir célèbres après sa mort font partie du cercle d’amis qu’il fréquentait et, parmi d’autres, constituaient fidèlement le public des Schubertiades. Un piano, Jean-Michel Louchart, une voix, Thierry-Alexandre Tastet, Jean-Claude Menou pour dire, sur les images projetées, un texte composé d’extraits des écrits de Schubert, des témoignages de ses contemporains, amis, poètes, parfois les deux, ou d’autres vivants de ce temps-là.
Regardez, écoutez, plutôt...
Ce spectacle est un voyage dans l’univers musical de Schubert que l’on découvre ou redécouvre à travers ses compositions pour la voix et pour le piano.
On réalise à nouveau combien le compositeur sait allier dans ses lieder et ses impromptus l’élégance et la simplicité, pour atteindre à l’émotion, au sublime.
Les plus grands peintres européens
Un tiers de siècle de création artistique, une période d’explosion romantique dans la peinture. Friedrich, bien sûr, est au rendez-vous avec son «Voyageur au dessus d’une mer de nuages» mais aussi Palmer avec son «Champ de blé au clair de lune» d’une étonnante modernité. Et encore Goya, Delacroix, Turner et les autres qui sont là, avec nous, pour une heure, dans une magique proximité.
Schubert raconte...
A travers ses lettres, les témoignages de ses amis, Schubert retrouve la parole et nous accompagne pour cette visite originale: voir ce que l’artiste a pu contempler au cours de sa vie et entendre le fruit de son émotion au travers de ses compositions.
«De là, on a une vue ravissante sur la vallée. Ciel! Diable! c’est quelque chose d’effrayant qu’un récit de voyage. Je n’en peux plus. Quand je reviendrai à Vienne, dans les premiers jours d’octobre, je vous remettrai moi même ce griffonnage et vous raconterai le reste de vive voix. Ici, à Gmunden, j’ai la nostalgie de Vienne.»
Franz Schubert, pour son malheur, pour le nôtre sans doute, vécut trop peu de temps et, pour notre bonheur, composa tant qu’il n’eut guère le loisir de s’intéresser à la peinture. Cependant des peintres qui allaient devenir célèbres après sa mort font partie du cercle d’amis qu’il fréquentait et, parmi d’autres, constituaient fidèlement le public des Schubertiades.
Nous avons imaginé que l’un d’entre eux, le plus fameux peut-être, Moritz von Schwind, appelle, convoque, pour rendre hommage à Franz, son ami, si vite parti pour le royaume des ombres, les œuvres des plus grands peintres européens actifs durant les trois décennies de la vie de Schubert.
Les appelés, les convoqués vous sont connus : Goya, Turner, Friedrich, Delacroix, Constable, Bonington, Füssli, David, Blake, Cogniet, Géricault, Wright… von Schwind lui-même.
Ils illustrent les sujets d’inspiration de Schubert : l’amour, la femme, la nature, les grands auteurs – Dante, Shakespeare, Goethe – le mouvement nationaliste dans toute l’Europe ; la douleur d’être aussi.
L’élan romantique en peinture quand vivait Schubert est composé de multiples chefs-d’œuvre, qui puisque « les couleurs et les sons se répondent »,s’amplifient et trouvent écho dans ses impromptus et ses lieder.
Un piano, Jean-Michet Louchart; une voix, Thierry-Alexandre Tastet et Jean-Claude Menou pour dire, sur les images projetées, un texte composé d’extraits des écrits de Schubert, des témoignages de ses contemporains, amis, poètes, parfois les deux, ou d’autres vivants de ce temps-là.
Nous vous promettons une heure et quart de « longs échos qui de loin se confondent » d’un art majeur à l’autre : la musique, servie par Schubert, la peinture, servie par tous ceux qui vécurent quand il vivait, et leurs talents ajoutés ne font que répondre au sien, qui est immense.
Jean-Claude MENOU, historien d'art