Heine - Schumann
l'Amour à Mort...
les Amours d'une femme et du Poète
Heine - Von Chamiso - Schumann
Un spectacle où la poésie contemporaine, à travers le romantisme, rencontre la poésie du 19e siècle : Heine et ses Dichterliebe, Adelbert von Chamisso et ses Frauenlieben und leben, deux poètes mis en musique par Schumann.
Au 19e comme au 21e siècle, le poète est traversé par la nature, son âme est transpercée par la nostalgie, sa vie est transformée par l'angoisse de la mort.
Avec :
Julien B. récitant et auteur
Yoko Takeuchi, soprano
Thierry-Alexandre Tastet, baryton
Jean-Michel Louchart, piano
Un poème...
Le fracas des vagues dans ma tête embrumée
J'ai perdu l'horizon d'un bonheur écumé
Mon regard qui erre dans la pénombre imaginaire
Déambulant dans les rues, criant ton nom dans l'air.
Tu es apparu tel un fantôme de l'au-delà
Comme un dieu divin au torse nu et froid.
La foudre amoureuse a transpercé mes yeux
Je bascule dans un état secondaire et baveux.
J'essaie d'attendrir l'autre comme un pantin solitaire
Je crie de douleur pour parcourir ton monde
La violence de ton être captive mon arrière
Et moi en pauvre solitaire consumé et immonde
Je suis captivé, capturé par ton charme odorant
Qui apaise mon gosier assoiffé de ton sang.
Collée à ma peau, ta sueur transperçant mon corps délabré
Je lèche le diable des cœurs comme un vautour affamé
Ma bouche est pleine de semence acide et caustique
Je brûle de l'intérieur d'aimer ta chaire et ta trique.
Ma Révérence sentimentale emportée par tes bras
Le glas de tes mots frissonne dans mon être
J'ai aperçu dans ton regard l'extase et l'embarras
Quand mes doigts se sont posés sur ta peau 18 carats
Nos retrouvailles se transforment en invisible rêve
Serré dans ma poitrine, désarmé par ta sève
Je m'envole et m'achève dans un dernier soupir
L’odeur de ta peau comme dernier souvenir.
Dans mon lit bordé d'étoiles crépusculaires
Je broderai ton cœur pour le réparer
Je rendrai ton âme plus légère, plus solaire
Lors de mon dernier combat, celui de t’aimer.
L'espoir d'une puissance amoureuse et vibratoire
Tu prends le large mais reste si près de moi
Je regarde tes yeux pour un dernier au revoir
A jamais dans mon cœur puisque toi c'est moi.
Julien B.